Conférence gesticulée avec Jean Marc JOURDAN

L’usage de la violence dans les luttes sociales est légitime, face à la violence sociale, économique que nous subissons imposées par la violence, physique et politique, exercée par les pouvoirs. Dans mes engagements politiques, j’ai revendiqué la violence comme moyen de lutte légitime et indispensable et pourtant j’ai été incapable de donner le coup de poing lorsque j’étais en position et encouragé à le faire…
Ce paradoxe m’accompagne dans mes prises de position, pour mes propres actions, mais surtout dans le soutien de celles et ceux qui posent des actes violents dans leurs combats.
Mais que nomme-t-on violence ? Qu’est-ce qui est le plus violent ? L’arrachage de chemise par des syndicalistes ou les 1 500 licenciements qu’on vient de leur annoncer, qui vont mettre 1 500 familles en difficultés ? Les suppressions de postes accompagnées par l’augmentation de la charge de travail, encouragées par la presse bien-pensante ou les coups de colère des salarié.es poussé.es à bout jusqu’au burn out ?
La violence est alors une réaction normale, perçue comme une nécessité, mais elle peut nous enfermer, comme dans un piège.
